Le vin dans l´alimentation

Le vin dans l´alimentation des Grecs jouait le rôle d´un catalyseur pendant des millénaires, constituant un pilier alimentaire. Dès les années préhistoriques, la vigne était cultivait à travers la Grèce et le vin n´était pas simplement un boisson, mais une nourriture quotidienne. Il n´était pas seulement l´accompagnement des mets; il était un mets à lui-même. Pour les Grecs de l´époque classique aussi, le vin était un produit agricole principal et en même temps un aliment à grande valeur nutritive et nutritionnelle. Les vins noirs et doux de l´antiquité, consommés tous les jours, étaient une excellente source de calories, disponible toute l´année.

Les vignobles grecs, les cépages indigènes et le soleil de la mer Égée rendaient les vins grecs résistants au transport et au passage du temps. Ainsi, dans les conditions de vie difficiles, les travaux agricoles durs, les voyages longs, les guerres inévitables, le vin dans l´alimentation était vraiment bénéfique. Une coupe de vin fortifiait et stimulait l´organisme, mais aussi le moral. Beaucoup plus tard, pendant les périodes difficiles d´occupation de la Grèce, comme ceux de la domination ottomane, quand l´Europe occidentale vivait sa renaissance, la valeur nutritionnelle du vin était inestimable compte tenu des conditions de vie dures. Mais encore pendant les années plus récentes, une nourriture habituelle de la campagne grecque, ayant ses racines à l´antiquité, était le pain trempé dans du vin, ce qui ne constitue qu´une variation du kykeon homérique (eau, orge et herbes) substituant l´eau … au vin.

D´ailleurs, ce n´est pas seulement le vin dans l´alimentation, mais aussi le vin en tant que remède qui a aidé les Grecs depuis les temps anciens jusqu´aux années plus récentes. Depuis très longtemps, le vin était considéré bénéfique pour la santé, à lui seul ou grâce à l´ajout d´herbes. Il avait toujours un caractère de «médicament», en raison de son action tonique, calorifique, «stérilisante», mais aussi euphorique. Bien sûr, le principe du juste milieu s´appliquait à sa consommation: dans la Grèce antique le vin était presque toujours coupé d´eau. Le citoyen athénien commençait sa journée avec une verre de kekramenos oenos, (du vin coupé d´eau), et participait régulièrement à des banquets, où la consommation du vin (sans arriver en état d´ivresse) et la philosophie étaient les éléments dominants. Ce mélange avait aussi une action stérilisante dans les cas de qualité douteuse de l´eau.